Le nautisme solaire, un nouvel art de vivre à Antibes Juan les Pins

En se promenant à bord du bateau Octopus (seaZen Juan les Pins), on évolue dans une zone marine protégée remarquable, comprise entre la Baie de Golfe Juan, le Cap d’Antibes et les îles de Lérins. Les paysages côtiers y sont magnifiques, dans un camaïeu de bleu et de vert, entre ciel, terre et mer.

Ce joyau aquatique de la Côte d’Azur est classé sur toutes les cartes de la Conservation de la Nature, sous des noms divers et variés ou des sigles plus obscurs : site Natura 2000, Sanctuaire Pelagos, zone ZNIEFF II Mer ou encore site du Conservatoire du Littoral.

  • Natura 2000 est le réseau européen de sites naturels identifiés pour la qualité, la rareté ou la fragilité des habitats naturels et des espèces animales et végétales qu’ils abritent.
  • Le Sanctuaire Pelagos est un espace marin de 87500km² où plus de 7 espèces différentes de mammifères marins sont protégés.
  • La zone ZNIEFF II Mer désigne une zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique.
  • Enfin, le Conservatoire du littoral gère les territoires côtiers terrestres, mais il détient aussi 161ha de mer autour du Cap d’Antibes.

Mouettes

La richesse marine de la région

Le monde vivant qui se développe sous la surface de l’eau y est abondant et précieux à la fois : herbiers de Posidonie, grandes nacres et récifs coralligènes.

Au travers des eaux cristallines, vous apercevrez ces prairies de verdures sous-marines qui s’étendent depuis la surface jusqu’à 40m de profondeur : les herbiers de Posidonie. Il ne s’agit pas d’une algue, mais d’une plante à fleurs emblématique de la Méditerranée. Elle est protégée car c’est une espèce vitale pour la planète : elle préserve les côtes de l’érosion, c’est une véritable nurserie où 400 espèces s’y reproduisent, et c’est surtout le poumon de la planète, championne toutes catégories qui distance de loin la forêt amazonienne, même si elle est moins connue. Elle produit 14 litres d’oxygène par jour et par m².

On peut y croiser des tortues marines, comme la tortue Caouanne, au cours de sa migration, mais aussi des tortues vertes ou des tortues Luth, plus rarement.

Les oiseaux aquatiques sont aussi très présents : goélands, mouettes rieuses, sternes, martins pêcheurs, cormorans, hérons cendrés...la liste est longue.

Oiseaux

Grâce à des vertigineux tombants au large (plus de 1000m de profondeur), des cétacés y résident à l’année ou peuvent être de passage : grands dauphins, dauphins bleu et blanc, rorquals communs, cachalots et bien d’autres encore. Ce n’est pas par hasard que le Groupe de Recherche sur les Cétacés est installé à Antibes depuis bientôt 30 ans. C’est cette organisation qui a déterminé que des dauphins vivaient en permanence sur place.

Cétacés

Les plus nombreux sont les dauphins bleu et blanc qui vivent dans la zone toute l’année, et sont particulièrement abondants en été. Les études scientifiques estiment leur population à près de 40 000 dauphins vivant dans le Sanctuaire Pelagos !

Le géant des mammifères marins de la région est le rorqual commun : c’est le 2ème animal le plus grand de la planète. Cette baleine peut atteindre 22m et 70 tonnes. Il y en aurait environ 1 000 dans le Sanctuaire.

Une biodiversité exceptionnelle mais fragile

Les paysages et les animaux fascinants qui y vivent, forcent l’admiration des promeneurs, mais il ne faut pas s’y tromper : la forte fréquentation humaine de la région, comme partout sur la Côte d’Azur, endommage l’Environnement et perturbe les équilibres naturels.

La mer subit le réchauffement climatique, et cet accroissement des courants chauds entraîne, par exemple, la mort des grandes nacres dans les faibles profondeurs (moins de 20m) depuis quelques années. En effet un parasite adepte des températures chaudes s’y développe inexorablement. La grande nacre de Méditerranée est le plus grand coquillage au monde après le bénitier tropical.

Les herbiers de Posidonie ont diminué de 30 % en 50 ans, arrachés, entre autres, par les ancres des super yachts au mouillage.

Des tortues marines sont retrouvées échouées, avec un estomac rempli de déchets plastiques. Les tortues, comme d’autres espèces, n’hésitent pas à gober un objet non identifié pour tenter de se nourrir. La matière plastique, non digeste, crée ensuite des occlusions intestinales, ou remplit l’estomac jusqu’à empêcher l’animal de s’alimenter. Elles peuvent aussi être percutées par un bateau quand elles remontent à la surface pour respirer, créant des blessures très importantes, voire mortelles.

Tortues

La plaisance et le yachting regroupent plus de 17 000 bateaux dans le département des Alpes-Maritimes et 5000 à Antibes.

Le bruit continu du trafic maritime et des engins à moteur chasse les mammifères marins loin des côtes en période estivale. Mais au-delà de les déranger, les ondes sonores peuvent leur occasionner des lésions, les rendre sourds ou les mener à la mort, tout dépend de l’intensité, de la durée et de la fréquence du son. Les grands cétacés subissent aussi des collisions accidentelles avec les navires lancés à grande vitesse.

Yachting

L’activité humaine a donc un impact non négligeable sur le monde vivant qui nous entoure. C’est pourquoi il est essentiel de l’approcher, de le côtoyer de manière respectueuse afin de pouvoir en profiter longtemps et mais aussi le léguer aux prochaines générations. Un message bien connu qu’on entend souvent, mais comment l’appliquer ?

Découvrir le monde marin à bord du catamaran solaire : un nouvel Art de vivre

L’intérêt du catamaran solaire est primordial dans ce contexte :

  • Le bateau fonctionne à l’énergie solaire : il ne consomme pas d’énergies fossiles ni ne pollue son environnement. Il est doté de 10m² de panneaux photovoltaïques sur sa toiture (taud). Sa coque est constituée d’un revêtement en silicone, lui aussi non polluant. Il évite d’enduire chaque année les flotteurs d’un produit antifiouling, qui libère des substances biocides dans la mer afin d’éviter que les algues et les coquillages s’accrochent au bateau. Le bateau est silencieux, il ne participe pas à la pollution sonore du monde sous marin et perturbe le moins possible les animaux qu’il croise. Avec son moteur électrique de faible puissance, il avance à petite vitesse (maximum 6 nœuds, soit un peu moins de 12 km/h), ce qui rend quasiment nul le risque de collision avec un animal en surface. La vitesse de croisière est de 3 à 4 nœuds.
  • Pour toutes ces raisons, naviguer à bord d’Octopus est un changement profond dans la façon de considérer le tourisme nautique dans notre région. Une des priorités de cette nouvelle activité est la volonté de respecter la mer et ses habitants. C’est aussi une manière positive d’aborder l’Ecologie : il ne s’agit pas de se limiter, de se freiner, voire de s’interdire (des notions de sacrifice souvent associées à la préservation), mais bien au contraire. On peut cultiver le plaisir de naviguer, d’admirer, de photographier, de nager, de découvrir dans des conditions de confort optimal pour les passagers, et à la fois avec un impact minimal sur l’environnement naturel.

Nature

S’émerveiller devant la beauté de la Nature

Les passagers d’Octopus (seaZen Juan les Pins) peuvent goûter à des plaisirs multiples : admirer les paysages ou un soleil couchant flamboyant, mais aussi découvrir les fonds marins au cours d’une baignade en famille.

Famille

Les étoiles de mer rouges de Méditerranée font partie des animaux que l’on rencontre couramment sur les fonds marins, leur belle couleur écarlate attire petits et grands. Mais plus généralement, l’étoile de mer a marqué l’Histoire de la Protection de la Nature de manière considérable, le saviez-vous ?

L’étoile de mer, à l’origine du concept des espèces « clé de voûte »

Le scientifique Robert T. Paine est un zoologiste américain qui, dans les années 60, a découvert que les étoiles de mer maintenaient un fragile équilibre entre tous les êtres vivants dans leur écosystème marin. Il créa ainsi le concept des espèces « clé de voûte », sans lesquelles l’ensemble de la biodiversité s’effondre. Il explique ainsi que lorsque l’on retire une espèce clé dans un environnement, c’est l’ensemble du monde vivant qui s’en trouve bouleversé.

Scientifique

Dans son expérience, il compara un endroit de bord de mer du Pacifique Nord où vivaient les étoiles de mer pourpres, et un autre où il retira systématiquement toutes les étoiles de mer.

En quelques temps, le milieu où il n’y avait plus d’étoiles de mer s’est vidé de toute vie, à l’exception de la pullulation de moules. En retirant leur prédateur, les moules avaient proliféré et devenaient l’unique animal qui envahissait les alentours. Cette découverte est devenue un fondement de l’Ecologie moderne et de la Conservation de la Nature. On a ainsi pris conscience qu’en éliminant une espèce importante, on perturbe en cascades toutes les autres chaînes de la Vie et on appauvrit les écosystèmes.

Pour revenir à notre région antiboise, pouvoir admirer à la fois des cétacés, des oiseaux, des poissons, des étoiles de mer et des herbiers de Posidonie est la preuve que nous sommes au coeur d’une Biodiversité riche et de qualité. Il est de notre responsabilité, et pour notre plus grand plaisir de la préserver. Pratiquer la navigation solaire, ramasser les déchets flottants en surface, signaler un animal en difficulté, photographier les espèces rencontrées et les paysages, sensibiliser les enfants, voici quelques unes des actions simples que nous pouvons faire à bord d’Octopus (seaZen Juan les Pins), que l’on soit visiteur de la Côte d’Azur, ou naturaliste passionné.

Passionés

S’immerger dans la Nature
sans lui porter préjudice,
c’est établir une relation Gagnant/Gagnant
entre l’Homme et l’Environnement.