Navire du futur - Nouvelles du SeaBubble

Depuis un an, nous suivons avec vous l'aventure des Seabubbles, des bateaux volants extraordinaires, capables de transporter les parisiens pressés sur la Seine.

A bord du seaZen, nous somme tout particulièrement intéressé par le développement de cette initiative exemplaire en Eco-Navigation. Nous vous proposons de faire un point sur les dernières nouvelles que nous avons pu recueillir à ce sujet.

Résumé des précédents épisodes

Seabubbles est un projet franco-suisse porté par Alain Thébault inventeur de l'hydroptère et par le champion de planche à voile, Anders Bringdal. Ce bateau propulsé par un moteur électrique peut naviguer à plus de 12 noeuds, soit 22 km/h en transportant 5 personnes. Aujourd'hui cela limite le bateau à 4 passagers car il faut un pilote. Potentiellement cette alternative peut concurrencer Uber dans les grandes villes encombrées.

Grâce à ses foils, il navigue au dessus de l'eau ce qui permet d'économiser l'énergie et d'améliorer le confort des passagers. De plus, comme tout bateau électrique, il est silencieux et sans odeur.

Test du Seabubble par le Huffpost

Après des essais à Genève et en Baie de la Ciotat, Seabubbles a annoncé sont objectif de naviguer sur la Seine. Problème, le fleuve parisien est très fréquenté et soumis à une réglementation drastique. Le bateau nécessite de naviguer à plus de 22 km/h en vitesse de croisière alors que la réglementation impose une vitesse maximum autorisée sur la Seine de 12 km/h en centre-ville, et 18 km/h au-delà.

Quoi de neuf aujourd'hui ?

Quelques mois après cette actualité nous avons pu apercevoir des Seabubble à Villefranche à l'occasion d'une promenade en bateau solaire avec seaZen. Il est très intéressant de voir ce type de bateau se frotter aux conditions de navigation en mer. Il nous était cependant difficile de les courser vu que nos catamarans solaires sont conçus pour naviguer en autonomie totale avec le soleil, ce qui fait que les vitesse de navigation ne sont pas compatibles. Il est vrai également que les programmes d'utilisation n'ont rien à voir.

Seabubble amaré à Villefranche-sur-MerSeabubble en Darse de Villefranche-sur-Mer, , © seaZen 2018

Coup de théâtre en Septembre 2018, nous apprenons que Seabubbles a - enfin - obtenu l'autorisation de naviguer par dérogation jusqu'à 25 noeuds soit environ 40 km / h. Cette dérogation a été obtenue au plus haut niveau grâce à l'initiative de la maire de Paris Anne Hidalgo et de la ministre des Transports Élisabeth Borne.

Même dans le très conservateur milieu du nautisme la nouvelle est relayée en annonçant un projet de création d'une ligne de 15 à 20 seaBubble qui pourrait ouvrir entre Trocadéro et la Gare de Lyon pour le printemps.

Et après ?

Compte tenu de la vitesse de croisière envisagée ce moyen de transport peut espérer concurrencer les voitures. De plus, quand on suit les progrès accomplis dans le véhicule autonome, et nous en parlerons dans un prochain article, il semble assez vraisemblable d'imaginer que des bateaux comme Seabubbles proposeront du transport de passager sans pilote. Si cette technologie arrive sur le marché avant les voitures autonomes, alors l'alternative économique sera d'autant plus compétitive.

A suivre...