Salon Nautique de Paris - Bilan 2019

Le Salon Nautique 2019 ferme ses portes le 15 décembre à Paris. La baisse de fond de la fréquentation et des exposants n'est pas un signe de déclin, c'est un indicateurs de la transformation profonde que va connaitre le secteur. La France est vraisemblablement aux avant poste et les perspectives donnent le vertige tant les transformations seront profondes !

Pour faire la part des choses entre la tendance de fond, et les aspects conjoncturels liés à l'actualité sociale en France, il nous semble pertinent de revenir un peu en arrière...

Retour sur le Salon 2017

Le salon nautique de Paris, porté par les vents favorables d'une industrie en croissance, ouvrait ses portes samedi 2 dec 2017, avec pour objectif d'attirer sur les pontons une nouvelle génération d'amoureux des loisirs nautiques.

Ce salon "ne pouvait pas s'ouvrir dans un meilleur environnement économique", a déclaré la veille Yves Lyon-Caen, le président de la Fédération des industries nautiques (FIN) au cours d'une conférence de presse.

Nautic 2017

La saison 2017, qui s'est achevée le 31 août, a enregistré en France une augmentation des volumes du "marché neuf de 11%" et le marché de l'occasion a également été "très actif" avec "65.000 mutations", a-t-il ajouté. 

Le 57e Nautic, première édition organisée par Nautic Festival, une filiale de la Fin, s'est donné trois ans pour que le plus grand port en intérieur de France "puisse accueillir toutes les générations" et passer d'une fréquentation de 200.000 à 250.000 visiteurs.

"Notre grand challenge c'est le rajeunissement de notre clientèle. L'extraordinaire épanouissement de la plaisance des années 60-70 doit trouver un nouveau souffle", a expliqué M. Lyon-Caen, en souhaitant que le salon devienne "la porte d'accès de ces nouvelles générations à la pratique du nautisme et de la plaisance".

Selon le Commissaire général du salon, Alain Pichavant, il y a aujourd'hui "plus de sortants du nautisme que d'entrants".

La moyenne d'âge du visiteur était de 48 ans en 2016 et depuis cinq ans elle augmente de six mois par an. L'âge moyen du propriétaire d'un bateau de plaisance est de 57 ou 58 ans.

Pour séduire les moins de 30 ans et un public nouveau autre que celui des enfants de navigateurs, le salon propose une série d'animations.

Une vague de surf dynamique sera ainsi déployée devant une plage de 240 tonnes de sable. Les visiteurs pourront également s'essayer au "wakeboard" (planche tirée par un bateau ou un téléski) et au "stand up paddle" (planche à rame).

Pendant neuf jours, 825 exposants seront réunis sur 130.000 m2 avec un millier d'embarcations exposées dont 580 bateaux à moteur et 140 voiliers ainsi que des canoës, planches, engins de plage divers et annexes.


La saison 2019 ne fait qu'accentuer la tendance

Le salon 2019 s'achève. Le salon a perdu un de ses hall d'exposition. Nous avons interrogé des exposants pour essayer de recueillir des premières impressions. Certains voient un déclin relatif par rapport à d'autres salons en Allemagne ou à Cannes. Ce n'est pas impossible. Pour autant, de nombreux secteurs sont en croissance dans le nautisme, notamment la location et le bateau électrique.

Chez seaZen nous pensons simplement que la plaisance va connaitre une transformation profonde. Le nautisme est un loisir, ce n'est pas un moyen de transport nécessaire, comme peuvent l'être l'automobile ou l'avion. Le plaisancier se pose des questions sur le sens de posséder un bateau qui sert moins de 10 jours par an. Dès que les "Consom-Acteurs" aura pris la mesure les avantages des mode de navigation alternatifs, un tsunami risque de transformer en profondeur la plaisance.

Le bateau solaire est-il le futur de la navigation ?

A l'heure de la transition énergétique, qu'en sera-t-il demain avec l'apparition des bateaux électrique et des bateaux solaires ?

L'activité présente du salon nautisme est portée par son public de plaisanciers à voile ou à moteur.

Ces styles de navigation historiques se pratiquent généralement à plus de 5 nœuds. Nous croyons que la plaisance solaire apportera à la filière un renouveau du public. En effet, et bien que le bateau solaire puisse aussi naviguer à plus de 5 nœuds, c'est en dessous de 5 nœuds que les conditions de sécurité et de confort totalement innovantes s'offrent au plaisancier. Comme pour Solar Impulse, il est possible de faire le tour du monde en navigation solaire à condition de bien doser le subtil équilibre entre vitesse, météo et rythme des jours / nuits.

Navigation solaire

Ces nouveaux plaisanciers, qui ont découvert le solaire grâce au seaZen entre Nice et Monaco, découvrent que la plaisance solaire se prête très bien à la location de bateau en libre-service ou à la promenade en mer. Le taux de satisfaction est de 100%. Il semble raisonnable de penser que la plaisance solaire a de sérieux atouts à offrir pour contribuer au renouvellement du nautisme.

Cela ne veut pas dire que la navigation solaire va remplacer la voile ou le moteur. Souvenez vous du vingtième siècle. Est ce que l'arrivée des bateaux à moteur à supplantée les voiliers ? Non bien sur ! Et ce sera pareil pour le bateau solaire. Il ne va pas menacer la voile ou le hors bord. Nous assistons simplement à une meilleure segmentation du marché.

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© RelaxNews, sw/tq/gib - AFP © Courtesy of Nautic © Seamagine Eco Navigation